Charlotte Ayrault

Designeuse Plasticienne


Geoverrerie

Un mortier et son pilon, une meule actionnée par un pédalier de vélo et un tamis. Ces outils low-tech voient le jour depuis une demande de LUCILE VIAUD, designeuse verrière, réalisant du verre à partir de coquillages. Dans un souci de résilience, ces outils manuels interviennent au début du processus en permettant de réduire ces coquillages à l’état de farine. La matière récupérée peut ensuite être fondue.

Durant un workshop avec plusieurs étudiant.e.s au sein de la formation Design en Transition de Brest, nous avons conçu et fabriqué les deux pierres de la meule sur un même axe en rotation, inspirées des anciens moulins à blé. C’est ensuite lors d’une résidence d’un mois que j’ai continué seule ce projet, pour aboutir aux outils ci-dessous. Les deux premières semaines furent consacrées aux dessins, aux modélisations 3D et à la récolte de matériaux : les outils doivent être facilement transportables dans une grande caisse, ils doivent être exclusivement manuels et être issus de matériaux de récupération (bouteilles de gaz, pédalier de vélo, pierre tombale en granit, etc.). Le mortier et son pilon (à droite) permettent de dégrossir les coquillages en éclats, la meule (à gauche) permet de transformer les éclats en fine poudre et le tamis (adossé au mortier) facilite les allers-retours entre les deux outils précédents. Les deux semaines suivantes furent dédiées à la fabrication, l’une pour réaliser les outils et l’autre pour les mettre en mouvement avec le pédalier de vélo.

Le déroulement du projet est consultable sur le journal Reflux ATELIER XYZ.