Designeuse Plasticienne
Ce mémoire, né d’une réflexion sur la conciliation d’un mode de vie itinérant et une pratique de design immersive, a été écrit en 2022 et imprimé en janvier 2023. Il est segmenté en deux éditions, l’une théorique qui est un recueil d’extraits d’existants & l’autre plus spontanée de l’ordre d’une littérature de l’instant. Ces écrits analysent l’état du nomadisme à l’ère contemporaine & anthropocène, ainsi que les conditions qu’il dévoile, en partie sous les prismes du design & de la collapsologie.
En quoi une mise en mouvement peut-être vecteur d’émancipation ? Tout d’abord en écho au low-tech et à l’énergie musculaire, est-ce que remettre nos corps en mouvement au service de nos besoins pourrait permettre, en partie, de s’affranchir des énergies fossiles ? Puis, en écho aux chasseurs cueilleurs, recontextualisé à l’ère de l’anthropocène, si l’humain ne s’était jamais sédentarisé, en serions-nous là aujourd’hui ?
Pour recontextualiser, ces écrits ont été composés et pensés quelques mois avant de réellement habiter la route au quotidien, en camion. Ce mémoire représente les prémices d’un départ sur la route, en guise d’appréhension du chemin. Le choix de cette composition vient donc d’un refus d’écrire sur un sujet dont je me sentais encore déconnectée, de par mon mode de vie sédentarisé aux jours de l’écriture. Ces deux EDITIONS séparées l’une de l’autre ne constitueraient pas un mémoire en soi : ces deux formules s’éprouvent l’une par rapport à l’autre, pour entretenir un parallèle qui se nourrit et/ou se contredit l’un & l’autre, et confronter le discours théorique avec la mise en immersion de par la marche. Ces deux parallèles sont les suivants :